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Les histoires ordinaires de la blasée
20 août 2015

Cet été j'ai voyagé dans un pays du tiers monde.

Cette expérience m'aura appris au moins une chose: je ne suis pas une baroudeuse. Je suis une vraie et pure parisienne.
Faire le tour du monde oui; mais pas sans machine à laver ni eau minérale et pas dans un climat humide.
Après mon environ 21ème petit déjeuner ( avec tout de même une pause salvatrice en Malaisie ) à base de galettes fades et de vermicelles à la crème non pasteurisée à la cardamome; et de gâteaux de blédards ayant vécus dans le frigo depuis probablement avant ma naissance; mon ventre est fatigué et mon cerveau fantasme sexuellement sur du chocolat.
Notez également qu'il ne faut jamais manger quoi que ce soit d'industriel en se rassurant parce que c'est une marque américaine SI le paquet est entamé.. JAMAIS ! JAMAIS faire ça!!
J'ai porté des fringues dont l'odeur d'humidité mélangée à diverses effluves non identifiées m'ont presque fait perdre connaissance à l'idée que ça puisse être bien moi qui sente aussi horriblement; je les ai d'ailleurs relavées plusieurs fois avec du shampoing Sunsilk parce qu'ici on a un écran plat mais pas de machine à laver.. ( tentative vaine d'ailleurs, je sens toujours comme les angles des couloirs du métro ).
J'ai survécu à la perte de feu ma blouse préférée, qui s'est éteinte sous les coups d'une "gouvernante" qui a jugé sympa de la laver dans le carré des toilettes turques, ainsi que de feu mon soutien gorge le plus cool parce qu'elle a tordu une baleine en l'essorant comme une serpillère .. \o/
J'ai compris que je ne pourrais jamais trouver le sommeil dans une pièce où c'est le fast&furious des blattes qui font la taille de ma main.
J'ai également compris qu'il était inutile de garder un emballage dans ses mains toute la journée pour préserver l'écosystème, car après la joie de trouver une poubelle chez quelqu'un au bout de 6h, elle sera vidée par la fenêtre sous nos yeux ronds et notre gorge nouée à sec par le manque de mots à pouvoir balancer face à ça.
J'ai appris que le clignotant n'existe pas, que le klaxon est de rigueur sans interruption, et qu'il faut rédiger son testament avant de prendre un bus de nuit ( parce qu'il roule à 110 sur n'importe quelle route, qu'il double sur voie à double sens et se rabat souvent à la dernière minute).
Bref ici la nature c'est bien, l'urbanisme ça craint.
À mon retour en France ( si je survis ), je veux un resto gastronomique français, des draps qui sentent le skip machine, et un putain de sac de M'nm's.

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Les histoires ordinaires de la blasée
  • Les chroniques d'une fille blasée. La blasée, l'ablation des sentiments, l'ablation de mes c******* in utero sûrement. Je suis parisienne alors tu pourrais dire que j'I love rien, mais ça rime pas.
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